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      SCOLCA MEMORIA

      Haute Corse - Canton Golo Morosaglia

       

      Histoires, Anecdotes et autres Chroniques

       Michel Nicolini

      La terreur des bouges

      Exposition Cruelles Archives !

      Spécialement imaginée pour le Festival du polar de Villeneuve-les-Avignon, l'exposition Cruelles Archives ! met en récits et images, huit faits divers vauclusiens, exhumés des fonds judiciaires.

       

      Archives Dépatrementales du Vaucluse

      Extraits

      Avignon : son Palais des papes, ses remparts, son pont si célèbre et comme toute ville qui se respecte également son quartier « chaud ».

      Dans la journée, les rues de ce quartier sont à peine moins fréquentées que les autres, mais la nuit, alors que les lumières s’éteignent peu à peu, une vie de plaisirs bien souvent réprouvés par la morale se met en place : alcool, jeu, sexe.

       

      Dans les troquets, des individus parlent, rient ou se fâchent en buvant de l’alcool. D’autres jouent aux cartes ou aux dés. Mais surtout, des hommes arpentent les rues en rasant les

      murs et en observant de partout. Ils cherchent à trouver une dame de « petite vertu » pour quelques minutes ou bien pour la nuit. En 1934, il existe encore en France des maisons dites de « tolérance » car tolérées par la police qu’on appelle plus couramment maison close.

       

      C’est dans une de ces maisons que commence notre affaire. Nous sommes le 15 août 1934 dans l’après-midi. L’heure n’est pas riche en clients, et le Tabarin, place de la  Madeleine, ne fait pas exception. Dans la pièce principale, les deux responsables discutent. Marthe Brun dite « Lily » est la tenancière de la maison. Cette aimable quadragénaire est assise face à sa seconde, Bernadette Lapeyre, 25 ans.

       

      Soudain, un homme fait irruption dans la salle. Ce n’est pas un client. Les deux femmes le connaissent : c’est un souteneur notoire. Rien que son allure suffit pour l’identifier : chaussures cirées, costume à l’élégance un peu tapageuse, et le célèbre Borsalino sur la tête.

       

      Notre homme s’appelle François-Xavier Forni, il a une trentaine d’année et il est corse. Voici donc Forni qui s’approche de ces dames et leur fait une étrange demande : il veut qu’on lui donne de l’argent. Simple geste, si les dames veulent une protection fiable et éviter toutdésagrément comme un incendie par exemple.

      Pareille proposition fait immédiatement réagir Lily, la patronne ! Elle n’a de comptes à rendre à personne, ni d’argent à fournir pour une quelconque protection et encore moins à ce

      maquereau minable. Le ton monte et Forni se fait violent. Il cherche à cogner Lily mais deux coups de feu retentissent et il est arrêté dans son geste. C’est Bernadette Lapeyre qui lui a tiré au ventre avec un pistolet. Forni s’enfuit péniblement et finalement s’écroule sur la terrasse du cabaret. Il passe six jours à souffrir et meurt le 21 août. Bernadette Lapeyre est arrêtée et emprisonnée. 

       

      À peine un mois s’écoule avant qu’un nouveau drame se produise dans le quartier. Le 30 septembre 1934, dans un bar de la rue des Grottes, Ouerdia Djidioui est en train de boire un verre au comptoir.

       

      Amar, son mari, n’est pas inconnu de la police avignonnaise. C’est un malfrat dangereux touchant à quasiment tout ce qui est illégal. Mais il est surtout le proxénète de la plupart des filles travaillant au Tabarin, là où Forni a pris la balle fatale. On assiste à une vraie guerre de gangs à Avignon : d’un côté Amar Djidioui et de l’autre les Corses, dont l’un des chefs est Michel Nicolini, qu’on surnomme Michel le Corse ou plus éloquemment, la terreur des Bouges.

       

      Ouerdia savoure son verre quand elle entendune insulte la visant. En se retournant, elle voit deux nouveaux venus, un couple. La femme est visiblement une prostituée. Elle s’appelle Anne Paolaggi : c’est la veuve de Forni. L’homme qui l’accompagne c’est Nicolini, le cousin de Forni. C’est lui qui vient d’insulter Ouerdia. La femme est furieuse. En arabe, elle prononce une malédiction et leur fait un doigt d’honneur. Quelques coups sont échangés et cela se termine par une lèvre en sang pour Paolaggi et une joue meurtrie pour Ouerdia. La tension semble retomber.

       

      Seulement, deux heures plus tard alors que Ouerdia est devant le Tabarin faisant son inspection des filles qui attendent le client, un nouvel homme arrive, restant un peu dans

      l’obscurité. Quand Ouerdia le croise, ce n’est pas de froid, mais de peur qu’elle frémit. Elle n’a pas le temps de crier ou même de bouger. Trois détonations résonnent dans la nuit, et Ouerdia s’écroule, les mains pressant son ventre en sang.

       

      « Je t’avais dit qu’on se reverrait très bientôt » murmure Nicolini avant de s’enfuir. Toutes les filles accourent auprès de Ouerdia mais il est déjà trop tard. La police arrive sur les lieux et toutes les filles accusent Michel Nicolini d’être l’assassin.

       

      La police rouvre alors son dossier. Il est né à Scolca en Corse le 24 février 1897. Devenu très vite un voyou de Bastia, il commet son premier crime alors qu’il a à peine 20 ans. En 1920, il est condamné à dix ans de prison par la cour d’assises de Bastia. À sa libération, étant interdit de séjour en Corse, il s’installe à Avignon auprès de son cousin Forni. Là, il reprend ses activités illicites.

       

      En fait, depuis 1930, il est déjà passé à cinq reprises devant le tribunal correctionnel d’Avignon pour des motifs tels qu’outrage à agents, coups et blessures volontaires, port

      d’arme prohibée… Il a déjà connu les cellules de la prison d’Avignon et il n’a guère apprécié.

      La police cherche l’assassin un peu partout, notamment dans les lieux qu’on lui sait familiers. Mais les enquêteurs reviennent bredouilles.

      On convoque alors les connaissances de Nicolini mais bien peu se déplacent jusqu’au commissariat et encore moins sont prêts à parler. La seule chose que les policiers en tirent,

      c’est que tous pensent que Nicolini a bien fait.

       

      Le Corse s’est en fait caché à Marseille. Il sera plus difficile de le trouver dans cette grande ville. Pourtant il bout et pense déjà à son prochain crime afin d’achever la vengeance du

      meurtre de son cousin Forni.

       

      1h15 du matin, le 20 octobre. À Avignon, dans les chambres du Tabarin, l’ambiance est à la joie des sens, tout du moins ceux des clients. Mais bientôt, on entend des coups de feu. Dans le bar, au-dessous des chambres, la porte a été ouverte, la patronne se retourne et voit Nicolini, son arme à la main. La terreur des Bouges ne fait pas les choses à moitié : il vide son chargeur. Sur les six balles, quatre ont atteint Lily Brun dans le ventre. Une autre a blessé une des filles qui se trouvait dans le salon en attendant le client suivant.

       

      De nouveau, le ballet des ambulances et de la police se joue dans le quartier. À l’hôpital, le diagnostic des médecins concernant Lily Brun est formel : aucune opération chirurgicale ne servira. Ce n’est qu’une question d’heures. Sur les lieux, le brigadier Bagnol et l’agent Rollet interrogent les personnes présentes. Ils ont vu un homme correspondant à Nicolini s’enfuir par la rue Saint-Étienne et une voiture démarrer aussitôt. Avec cette information, les policiers partent à sa poursuite mais en vain.

       

      Le 21 octobre à 6h45, Lily Brun meurt. Et aucune race de la voiture de Nicolini n’est retrouvée à Marseille ou ailleurs. De plus en plus, la policeest convaincue que la terreur des Bouges n’a pas quitté la cité des Papes. La chasse à l’homme commence, mais attention : les policiers ont ordre de le capturer vivant.

       

      reçoit un appel de l’inspecteur Penot : « Commissaire je l’ai retrouvé ! Il est dans un meublé, près du restaurant des ouvriers. » Il ne faut que très peu de temps à la police pour

      mettre en place un dispositif de surveillance. Plusieurs inspecteurs se placent dans la rue, guettant la moindre allée et venue. Un moment les policiers craignent de s’être fait repérer quand Nicolini s’accoude à sa fenêtre un instant. Mais ce n’est qu’une impression. L’homme ne se doute de rien.

       

      Le commissaire fait installer des barrages partout dans les rues avoisinantes afin que l’assassin ne puisse s’échapper. Le pâté de maisons est complètement isolé avant la tombée de la nuit. Et l’attente commence… Il est 1 heure du matin quand un agent posté sur un toit voit apparaître à quelques mètres de lui Nicolini. Celui-ci se sentant cerné cherche à s’enfuir par les toits. Le Corse se cache derrière une cheminée, revolver au poing et tire. Les policiers ripostent à leur tour et quand ils approchent de la cheminée, il est déjà parti.

       

      Il est dans un grenier et il reprend son souffle. Ce n’est pas passé loin. Il attend le moment propice pour reprendre sa course. Vers 6h, il se dit que c’est sa dernière chance d’échapper à la police. Il sort du grenier, descend les escaliers et débouche dans la rue. Là, l’inspecteur Penot sort d’une ruelle et lui dit : « Arrête-toi ou je tire ! ». Mais Nicolini court et tire en même temps, sans atteindre le policier. Il parvient encore une fois à s’échapper. Seulement désormais le jour est levé, il ne pourra plus filer. Il est dans le quartier et avant le soir, il sera mort ou en prison. 5 heures durant, les inspecteurs fouillent les maisons mais en vain. Le Corse est insaisissable.

       

      On continue de chercher : les caves, les placards, les greniers des maisons avoisinantes. Au 16 de la rue des Grottes, dans une remise, un inspecteur remarque qu’il y a un trou presque invisible dans l’obscurité, assez grand pour laisser passer un homme. La peur au ventre, il s’avance doucement et grâce à sa lampe torche il voit un escalier et deux yeux derrière les marches. Nicolini est là, tapi. L’inspecteur remonte pour appeler ses collègues. Le commissaire fait envoyer son agent Ladurelli, corse lui aussi. Il se poste près de l’escalier et commence à parler en corse : « Ah quoi bon continuer ? Rends-toi. Tout est perdu pour toi. » Nicolini pousse un soupir : « Alors je me rends ». Il se redresse et donne

      aux policiers trois armes ! Puis il tend ses poignets en soupirant une nouvelle fois. La cavale est terminée.

       

      Il est 18 heures et le bandit rejoint une cellule de la prison Sainte-Anne. Il y séjournera pendant un an, le temps de l’instruction et que son affaire soit présentée aux assises à

      Carpentras. Il n’est pas si fréquent de voir des caïds de la pègre tomber. Mais les histoires de meurtre du milieu n’intéressent pas les gens.

       

      Alors quand le procès de Michel Nicolini a lieu à la fin du mois d’octobre 1935, on ne compte guère de public dans la salle d’audience. Face au réquisitoire implacable du procureur,

      l’avocat de la défense est mis à rude épreuve.

      Le verdict tombe le 31 octobre : Michel le Corse est condamné à la peine de mort. Mais surprise : Nicolini aura la tête tranchée sur une place publique d’Avignon et non de Carpentras comme c’était la coutume depuis la fin du XIXe siècle.

       

      Le 13 février 1936, les bruits courent à la gare d’Avignon que sur une plate-forme du train venant de Paris se trouve la guillotine. À partir de ce moment-là un attroupement de plusieurs dizaines de curieux se forme près de la prison Sainte-Anne espérant voir le bandit subir le châtiment suprême. Ce n’est pas pour tout de suite. Il faut installer la machine et sécuriser les lieux. Plusieurs gendarmes à cheval empêchent le passage par la rue Banasterie et la guillotine est montée juste devant l’entrée de la prison. 2 heures du matin sonnent aux clochers. La foule se fait de plus en plus dense derrière les barrages. Beaucoup ne verront rien. Et comme pour ajouter au pénible de la situation, la pluie commence à tomber, glaçant les gens. Mais personne ne songe à partir.

       

      Quand à 5h30, on réveille Nicolini, il répond simplement à ses visiteurs : « Bon. » Il écoute l’aumônier qui tente de le réconforter. Mais la terreur des Bouges, en habitué du jeu, s’en

      moque. Il a joué, il a perdu, il doit payer. Il boit plusieurs verres de rhum d’affilée et exprime un dernier désir : voir son gardien corse, M. Agostini. Il lui dit qu’il ne voulait pas mourir

      sans lui serrer la main.

      Enfin, on lui dégage les cheveux et on l’emmène les mains liées jusqu’à la guillotine. Il est placé sur le bois qui bascule en avant. Il est 6h20, le couperet s’abat. La foule se disperse lentement, dans le plus profond silence. Quelques heures après l’inhumation du corps dans un coin secret du cimetière d’Avignon, la guillotine quitte le Vaucluse pour se rendre dans la Var où l’attend un autre condamné à mort.

       

      Michel Nicolini, alias la terreur des Bouges, fut le dernier criminel exécuté en Avignon.

      La vengeance du Corse

      DETECTIVE

      LE PLUS GRAND HEBDOMADAIRE DES FAITS DIVERS

      11 octobre 1934

      Extraits

      Le quartier réservé d'Avignon,éclatant de lumières et de. cris,mais aussi d'une misère sordide,à la fois bariolé d'oripeaux et d'enseignes flamboyantes, est étourdissant, quand vient le soir, de musique et de chants dont le tintamarre, prodigué pour exalter la joie, sait étouffer, à l'occasion, les jurons et les râles des drames qui s'y déroulent.

      On se souvient de « l'exécution » de Le Carpentier notamment et, il y a un mois à peine, la mort de Spada sous les balles de Maya, dans une maison close, à l'enseigne de « Tabarin ».

      Aujourd'hui, un drame d'un caractère nouveau vient encore de jeter l'émoi dans un quartier en passe — c'est le mot — de prendre l'habitude de ce genre d'événements. Il s'agit, cette fois, du règlement d'une vieille vengeance. Un interdit de séjour, Michel Nicolini, dit' « Michel-le-Corse », a abattu, à coups de revolver, la femme d'un autre interdit, tricard comme lui, l'Algérien Djidioui Ammar, qui purge actuellement, à Marseille, quelque peine de prison pour infraction à l'interdiction dont il est l'objet.

      Ces deux hommes, l'Algérien et le Corse, étaient séparés par une, haine féroce. Celleci n'a pu que se développer à la faveur de ce drame. Mais quelle en est l'origine ?... Éternelle histoire : la rivalité des hommes a eu pour point de départ la rivalité des femmes.

      Sans pénétrer dans le maquis des complications sous lesquelles sont placées lesunion s de ce genre, signalons simplement que. au cours de l'an dernier, Michel-le-Corse, alias Nicolini, eut la surprise d'apprendre, en sortant de la iprison d'Avignon où il avait « tiré » trois mois pour port d'arme prohibée, que sa femme était partie avec un inconnu pour une destination qui ne l'était pas moins. Les recherches qu'il fit pour la retrouver furent longues et pratiquement vaines. Cet homme, pour lequel le qualificatif de « dur » est le plus expressif et le plus exact, est un doux amoureux. Hercule aux pieds d'Omphale et filant... doux !

      De toute cette histoire, il ne garda qu'une rancune tenace à l'endroit de Djidioni. Ces deux hommes, qui paraissaient faits pour se comprendre, ne s'entendaient pas du tout.

      Pourtant l'un et l'autre pouvaient comparer leurs états de service : éloquents palmarès dont les pages principales signalent pour Michel-le-Corse dix ans de réclusion prononcés par la Cour d'assises de la Corse, et pour Djidioui Ammar la trace, sur son corps, de dix-sept coups de revolver !...

      Djidioui était connu, bien avant son arrivée en Avignon, pour avoir été, à Lyon - Détective l'a relaté en son temps — « le caiïd de la Guille ». Il trônait alors dans l'obscur faubourg en ayant auprès de lui, sa femme. Algérienne comme lui, Benijkleff Ouerdia, dite « Oudja-la-Tatouée » en raison des chefs-d'oeuvre de tatouage qui lui couvrent le corps.

      Voilà les hommes, et la femme de l'un d'eux.

      Michel-le-Corse. auquel le veuvage pesait, se « maria », voici quelques semaines avec Octavie-Louise Bodesco, ardente brune de trente-cinq ans et tricarde également.

      En épousant Michel, Octavie Bodesco épousa sa querelle.

      Nous sommes arrivés ainsi à ce dernier jour de septembre, un dimanche... Ce jour là, Benijkleff Ouerdia était revenue, dans l'après-midi, de Marseille et, à 21 heures, était attablée au restaurant algérien, sis n° 22 de la rue des Grottes. Elle rencontra dans l'établissement sa rivale Bodesco et une discussion ne tarda pas à s'élever...

      Une bataille suivit.

      La bataille de dames se déroula dans la sordide rue des Grottes. Michel-le-Corse accourut porter aide et assistance à sa femme, d'énergique façon,

      A deux reprises, le revolver claqua et les balles se perdirent dans le couloir du restaurant. Puis, s'éloignant, il fit encore feu, à plusieurs reprises, dans le dédale des rues qui, en cet endroit mal famé de la ville des Papes, grimpent jusqu'à la place où s'élève, dans l'azur, la croix du Calvaire de la Roche des Doms.

      Benijkleff Ouerdia, se sentant en danger, se mit à l'abri et quelques heures calmes s'écoulèrent.

      A minuit, elle alla, en compagnie d'un compatriote, sergent-chef au 2T régiment de tirailleurs algériens, prendre un verre à la terrasse du « Restaurant des Ouvriers ».

      L'établissement, en bordure d'un vaste terrain vague résultant des démolitions faites, comme à Marseille, pour épurer le quartier en faisant table rase des maisons et des bouges, est tenu par Mme Rose Doïnecq.

      Il n'était plus question de l'algarade précédente lorsque, soudain, Michel-le-Corse sortit de l'intérieur du café et tomba en arrêt devant Ouerdia, la belle Oudja-la-Tatouée.

      Le chai et la souris s'observèrent. 

      - Il faut te « casser » d'ici ! gronda Michel-le-Corse.

      - Cette fois-ci, répondit Ouerdia, tu ne tireras pas le premier !

      ... Michel tira le premier et Ouerdia s'écroula. Une balle l'avait atteinte sous le sein et avait pénétré jusqu'à l'abdomen. Une seconde balle avait blessé Mme Rose Domeeq sur le pas de la porte...

      Michel disparut dans la nuit.

      Aussitôt alertée, la police était, quelques instants après, à la recherche de Michel-le-Corse.

      M. le commissaire Goubert dirigeait l'enquête avec la collaboration éclairée de l'inspecteur principal Beynet, chef de la Sûreté, et des inspecteurs Kintard, Leydier et Jullian.

      Tandis que Benijkleff Ouerdia, la belle Oudja-la-Tatouée. gît sur son lit de souffrance, les enquêteurs cherchent la retraite sûre de Michel-le-Corse.

      Plus bas, à Marseille, Djidioui Ammar, le « caïd de la Guille », attend son heure pour, à son tour, faire justice...

       

      Henri BÊCRIAUX.

       

       

       

         

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