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      SCOLCA MEMORIA

      Haute Corse - Canton Golo Morosaglia

       

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        Lettres de Pascal Paoli

         Lettres du Général Pascal Paoli aux habitants de Scolca

        La correspondance du Général Pascal Paoli a été publée par M. le Docteur Louis Antoine Perelli en quatre volumes de 1885 à 1895.

        Les lettres reprises ci-dessous sont issues du Bulletin des Sciences Histotiques et Naturelles de la Corse, édition de 1929.

          

        L'abbé Giannettino Emilj, curé de Scolca, fut député du Clergé pour la juridiction de Bastia à l'assemblée, des Etats Généraux de la Corse, réunie le 4 mai 1789, en l'église des Doctrinaires de cette ville. 

        Lettre adressée depuis Corte le 10 Octobre 1791

        A Messieurs les Officiers Municipaux du village de la Scolca

        Signori,

         

        Mi ha parlato qui il vostro Parocco. Pare a me che non dobbiate aver difficultà di fare; la piccola spesa cha resta per rendere abitabile la caisa parocchiale.

         

        Il Publico non la farebbe dopo il contrato per il quale ne siete obligati. Io ho inteso li Signori del Governo e non ho voluto che il Parocco sia obligato a presentare ad essi i suoi richiami che incomoderrebbero e darebbero spesa alla vostra communita per la quale ho parziale affezione, e per cio spero che prenderete in buona parte questa mia mediazione che non tende che a risparmiarvi incomodo e spese.

         

        Di vero cuore vi saluto, signori

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Messieurs,

         

        Je me suis entretenu ici avec votre Curé. Il me semble que vous ne devriez faire aucune difficulté pour exposer la petite dépense que comporte la remise en état définitive du presbytère.

        Le Public ne la ferait pas en présence du contrat qui vous y oblige, j'ai consulté les représentants du gouvernement, et je n'ai pas voulu que M. le Curé fut obligé de leur présenter ses réclamations qui seraient une source d'ennuis et de dépenses pour votre commune à qui je porte de l'affection ; c'est pourquoi j'espère que vous ferez bon accueil à ma médiation qui n'a d'autre but que de vous épargner un dérangement et des dépenses.

         

        Je vous salue de tout cœur.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Lettre adressée depuis Corte le 14 Juin 1792

        à Monsieur l'abbé Gianettino Emilj, Curé de la Scolca

         Pregiatissimo Signore Emilj,

         

        Ho ricevuto la vostra del 1° corrente ; non mi dimenticai delle premure che mi faceste, ed ora pure parlero alli Signori Aministratori acciò, vi favoriscano per la giustizia di quanto domandate. e se cosi subito non sarete sedisfatto ; sicuramentei non saranno perse di vista le vostre premure, et spero., che verà anche oggii compensato il vostro merito, e sareto contento per quel che domandate ; e resto con perfetta stima,

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Très estimé Monsieur Emilj.

         

        J'ai reçu votre lettre du 1er courant ; je n'ai pas oublié l'affaire que vous m'avez recommandée, et vais même en parler à MM. les Administrateurs pour que l'on vous accorde, en toute justice, ce que vous demandez et savoir si, de cette façon, vous ne recevrez pas satisfaction immédiatement ; votre affaire ne sera pas perdue dei vue, assurément.

         

        J'espère que vos droits seront reconnus et que l'on vous accordera ce que vous demandez. Je suis, avec une parfaite considération.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Lettre adressée depuis Corte le 30 Octobre 1792

        à Monsieur l'abbé Gianettino Emilj, Curé de la Scolca

        Reveritissimo Signor Emilj.

         

        Vi fo mille ringraziamenti per le amichevoli e cortesi espressioni che ho letto nella vostra lettera., Connosco a fondo il vostro cuore e sono pessuaso che da Ehso partono la congratulazioni e complimenti che mi fate.

         

        Non vi stancato di pregare per il buon esito delle cose publiche.

         

        Ch ! quanto verrei volontieri alla, Scolca a trovarvi nella casa parocchiale ! Ma non (serve a pensard per ora. Chi sa cha alia primavera le circonstanze non ravoriscano questa gita o quella di Moriani.

         

        Gli affari di guerra par che abbiano preso un aspetto piutlosto lusinghiero. I nemici vanno r'itirandosi da qualque parte e hanno di già abbandonato Verdun.

         

        Cordialmente vi salutp, Vostro Dmo Sre.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Très honoré M. Emilj,

         

        Je vous remercie mille fois des sentiments d'amitié et de courtoisie dont votre lettre m'apporte l'expression. Je connais le fond de votre cœur (t je suiis persuadé que c'est de là qu'émanent les compliments el les félicitations que vous m'adreser

         

        Ne cessez pas de prier pour la bonne issue des affaires publiques.

         

        Oh ! combien volontiers j'irais à Scolca vous faire une visite dans, votre presbytère ! Mais je ne puis songer en ce moment. Qui sait si, au printemps, les circonstances ne me permettront pas de faire ce voyage ou celui de Moriani.

         

        Les circonstances paraissent avoir pris une heureuse tournure. Les ennemis reculent sur quelques points et ont déjà abandonné Verdun.

         

        Je vous salue cordialement, Votre très dévoué et très obligé serviteur.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Lettre adressée depuis Monticello le 2 Février 1793.

        aux citoyens Emilj, Curé de la Scolca, et Antoniotti, Lieutenant à Scolca

        Riveritissimi Signori,

        Ho avuto la vostra letterai di avant'iéri. Ero ben informato (d\l giusto fondamento ch'intrambi avevate d'essera trascurati mal a proposito ; ma quanto hanno confessato esser cio derivato da un scrito, dovete aspetarli al pronto ripa.ro di giustizia. Vi preveingo pero di sollicitarla quando ne avr.ete l'oportunità, poiche io non prendo alcuna parte alle conferte dell'impieghi : sono qu(tslte riservate al potere esecutivo. Spero che le distribuisci in modo che tutti siano contenti. Dopo fissata la costituzione e stabilito il governo, secondo l'or- dine delle cose, io non debbo averci più ingerenza.

         

        Il Parlamento, se vi sono abusi, ha l'autorità di correggerli, e se questo primo Parlamento, in casoche vi ne fossero, non li vedesse o non potesse, o non( avesse il corragio di reprimerli, i susseguenti ci apporterano rimedio. Io spesse volte alli miei amici ho detto che la nostra costituzione; non puo esserei megliore, ma temea che per 30 anni pocho fosse conosciuta e soste nuta dalli Corsi.

         

        Consoliamoci : siamo riconosciuti nel mondo per una nazione libera ed indipendente, che ha alla testa de!

         

        governo il suo Re obligato nella sua aministrazione a aministrare la giustizia in conformita di quelle leggi che noi liberamentei ci siamo fatte ed egli ne ha giu- rato l'osservanza.

         

        Cordialmente vi saluto, il vostro affmo ed oblmo servitore.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Très honorés Messieurs,

        J'ai reçu votre lettre d'avant-hier. Je savais bien que c'était avec raison que vous vous plaigniez d'être tous deux laissés mal à propos de côté ; mais, puisqu'ils reconnaissent que ce fait est la conséquence d'un écrit, vous devez exiger quo l'on vous rende justice. Je vous préviens, toutefois, d'avoir a la solliciter, dés que vous en trouverez le moment opportun, car je ne prends aucune part aux attributions d'emplois qui ressortis sent au pouvoir exécutif. J'espère qu'il les répartira de façon à ne pas faire de mécontents.

         

        Dès que la constitution sera définitivement arrêtée et le gouvernement établi, je ne devrai plus, suivant l'ordre des choses, y avoir aucune part. S'il y a des abus, le Parlement doit les amender et, si ce premier Parlement ne voyai't pas ceux qui existent, ne pouria.t pas ou n'aurait pas le courage de les réprimer, ses successeurs y porteront remède.

         

        Bien souvent j'ai dit à mes amis que ndtre Constitution ne peut-être meilleure, mais que je craignais qu'il ne faille trente ans pour que les Corses la connaissent bien et s'y conforment.

         

        Consolons-nous : nous sommes reconnus dans le monde entier pour une Nation libre et indépendante, gouvernée par un Roi obligé, dans l'exercice de son pouvoir, d'administrer la justice en se conformant ajx lois que nous avons librement faites et dont il a juré d'assurer l'application.

         

        Je vous salue cordialement.

         

        Votre très affectionné et très dévoué serviteur.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Paoli ignorait encore, le 2 février 1793. la mort de Louis XVI qui avait été exécuté le 21 janvier précédent.

        Lettre adressée depuis Corte le15 février 1793

        au Très Honoré Monsieur le Curé Emilj

        Reveritissimo Signor Emilj.

         

        Ho riceriuto la vostra lettera in data del 13 di questo mese. L'affare di cui q,sa nii ha parlatol, non! è di mia competenza, ma si spetta a questa amministrazione superiore Cio non ostarite ho communicsto alla medesima il vostro feg!.;!) e Tho acce .«.*'mgnato t OUR in A particola,re premure. Ne bo ottenuto in rispostai, che attualmenta non vi sono doi fondi, che non tarderano a venire e che, quando sarano venuti, rinoverete Ie vostre rapresentanze alle quali sara fata giustizia.

         

        Ecco una nuova tentimonianza del mio pariale attaco per cotesta communità e per la vostra persona, mio caro Signor Curato.

         

        Cordialmente vi Saluto.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Très honoré Monsieur le Curé Emilj.

         

        J'ai reçu votre lettre du 13 de ce mois. L'affaire dont vous me parlez n'est pas de ma compétence, mais de de celle de notre administration supérieure. J'ai, né- anmoins, communiqué à celle-ci votre requête accom- pagnée de ma recommandation. On m'a répondu qu'il n'y a pas de fonds en ce moment, mais qu'on ne tar,dora pas à en avoir et que, aussitôt, qu'ils seront arrivés, vous n'aurez qu'à renouveler votre demande pou" recevoir satisfaction.

         

        Voilà un nouveau témoignage de mon attachement à votre commune e à votre personne, cher Monsieur le Curé.

         

        Je vous salue cordialement.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Lettre adressée depuis Murato le 16 Décembre 1793

        au Très Honoré Monsieur le Curé Emilj

        Allorche io vi consigliai a prestare il giuramento civico, sentii, come voi, l'importanza del giuramento e sento ora che la ritrattazione non sarrebbe che un spergiurio nel quala non si deve cadere qualunqu- sia l'opinione del volgo ingannato.

         

        Il mio avviso percio è sempre lo stesso come sono sempre medesimi i miei principii. Vi consiglio però usar delle maniere da non irritare il popolo che spero non andra molto avanti nfil suo orrore e riconosca i suoi veri interessi.

         

         

        Vivete di buon animo e state allegro.

         

        Cordialrmente vi saluto

         

        PASQUALE DE PAOLI.

        Lorsque je vous donnai le conseil de prêter le ser-ment civique, j'en compris, comme vous, toute l'im-portance, et j'estime que sa rétractation constituerait un parjure que l'on ne doit pas commettre, quoi qu'en pense le Peuple mal informé.

         

        Je n'ai pas changé d'opinion sur ce point et mes principes sont toujours les mêmes. Je vous conseille, cependant, d'user de prudence pour ne pas irriter le Peuple, car j'ai l'espoir qu'il ne persistera pas plus longtemps dans son erreur et reconnaîtra ses véritables intérêts.

         

        Ayez bon courage et soyez heureux.

         

        Je vous salue.

         

        PASQUALE DE PAOLI.

         

         

         

           

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