La maison d'école
En 1892, le conseil municipal de Scolca vote la somme de trente francs pour assurer l'entretien et le chauffage de l'école. Il est à noter que cette somme doit être mise directement à la disposition de l'instituteur, ce qui laisse supposer qu'il est en charge de ces services en lieu et place de la municipalité.
Un an plus tard, l'instituteur, M. Mattei Nonce, lui-même ancien enfant du village, demande et obtient un crédit de trente cinq francs pour la création d'une bibliothèque.
Toujours en 1893, mais en mai cette fois, la municipalité de Scolca n'est toujours pas propriétaire de son école, bien que la présence de celle-ci soit attestée au village depuis au moins 1866. En effet, au budget 1894, une prévision de loyer pour un montant de 125 francs est portée au titre des dépenses.
A partir de 1894, une polémique va opposer le conseil municipal de Scolca à l'Inspection primaire de Calvi et à la sous préfecture de Bastia. En effet, l'épouse de M. Mattei Nonce, Marianne, a accepté d'assurer la charde de maîtresse de couture, et ce à titre bénévole, ce qui n'est pas du goût des institutions administratives qui demandent au conseil municipal de voter une dépense de quatre vingt francs pour assurer les émoluments d'une maîtresse de couture dûment nommée par les autorités académiques. Fort du bénévolat de Marianne, épouse Mattei Nonce, le conseil refuse de voter cette dépense, demande le maintien de l'instituteur et refuse d'installer Mme Silvagnoli comme maîtresse de couture. Cette polémique se poursuivra au moins jusqu'en 1898, année oû le conseil municipal demande le maintien de l'institureur sur son poste. Le traitement de la maîtresse de couture sera porté à partir de cette même année au budget de la commune de Scolca.
A cette époque, le directeur de l'école a mis en place des cours du soir réservé aux adultes et le conseil municipal accepte de voter, en janvier 1896, une somme de dix francs pour frais d'éclairage et de chauffage et une autre somme de vingt francs comme subvention au directeur.